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Écriture et témoignage


Témoignage (épilogue)

Publié par Solange

Voilà 8 mois que ce blog à été crée, dans l'urgence de témoigner d'un calvaire subit, celui de partager mon expérience sachant que d'autres victimes sont nombreuses à avoir traversé et à traverser encore aujourd'hui, les affres et les violences diverses d'hommes et de femmes perverses.

Voilà 8 mois que j'ai échappé à mon bourreau, une victoire !

C'est à la fois pour la souligner et bien modestement sans comme une congratulation dont je serais la seule témoin, mais actrice à la fois du fait que je sois seule mais, non sans fierté quand même, que je continu à écrire, m'exprimer, voire dénoncer des actes odieux impunis.

Révoltée ? Oui, je le suis et je le reste ! Mais avec toujours plus de recul sur les évènements et plus de sagesse certainement.

Moins sage paraissent les victimes retournant dans les jous de leur bourreau, mais peut-être avec plus de prudence, bien que le danger soit toujours là, de glisser et de retomber dans son jeu. C'est toujours sur le qui-vive, à ne pas vouloir baisser les bras que je suis retournée chez lui, mon ex/mon bourreau, faute d'une part de ne pas pouvoir le contacter par téléphone et faute depuis ma séparation avec lui jusqu'à ce jour, de ne pas avoir récupéré une affaire et de l'argent qu'il me devait.

Je n'ai pas baissé ma garde, sauf une fois et c'est regrettable, si ce n'est que j'ai aussitôt rebondit, comme jamais je ne l'ai fait auparavant, suivant scrupuleusement mes sentiments, mes envies et mon désir de ne pas en découdre avec lui, sachant que mon stress lui servirait à lui de tremplin pour asseoir un pouvoir, que j'ai justement contraint en affirmant ma position calmement. Et c'est la tête haute que j'ai poursuivie mon entretien, j'ose dire, avec lui et que je suis sortie à la fois forte et apaisée pour la première fois depuis notre rencontre et après tant d'orages et de destructions.

Ces 8 mois donc, ont été bénéfiques. J'ai pris du temps nécessaire à la reconstruction, à la digestion, face à lui j'ai ravaler ma colère et mon amertume pour enfin m'imposer et le regarder sans broncher, sans haine et sans reproche. La dignité, seule position et arme qu'il ne sait pas maîtriser.

Je connais le chemin, vois très bien où je dois marcher pour avancer sans désagréments inutiles. J'apprends pas à pas à être heureuse. Je suis d'un naturel positif, j'aime la vie, pas les évènements fâcheux et dangereux que j'ai traversé et qui minent l'esprit et c'est peu de le dire.

Je l'ai ai traversé, non sans difficulté, et la montagne insurmontable, n'est plus qu'un chemin caillouteux dont je dois éviter les parties rugueuses et acérées : prévoir plutôt que guérir.

Voilà donc quelques lignes en guise de rétrospective et de bilan de mon témoignage commencé entre janvier et février 2013.

J'ai vécu deux ans avec un pervers narcissique (PN).
Charmant, attentionné, drôle, il s'est avéré être un tout autre homme dans l'intimité.
Pendant deux ans, j'ai découvert le côté sombre de sa personnalité et ses limites.
Car si il est un mythomane hors pair et insatiable de mensonges dont il est fier (ou tout du moins en apparence), ses failles, ses contradictions sont toutes aussi remarquables, dans le sens où elles se voient comme le nez au milieu de la figure.
Le savoir est une chose, c'est le sentiment amoureux dont il est difficile de se séparer dans un tout premier temps, et dans un deuxième temps de la dépendance matérielle.
Mais face au processus de destruction, le sentiment amoureux s'étiole et seul l'impératif de sauver son intégrité et sa santé mentale et physique s'imposent comme étant le seul objectif.
Si j'ai parfois douté de moi, j'ai tout autant sinon plus douté de lui !
Ingrat et malsain, je l'ai repoussé plusieurs fois jusqu'à lui imposer l'abstinence.
Il m'arrivait de quitter le domicile en pleine nuit, pour prévenir de la destruction à venir lorsque la nuit soudainement il se réveillait en maugréant puis se levant en hurlant et en proférant des insultes à mon égard.
Je savais dés lors qu'il fallait que je m'attende à passer une nuit blanche.
Il devenait de plus en plus cruel, jusqu'à décider de m'enfermer chez lui à clé lorsque très calmement et gentiment je lui proposait de faire une pause, afin que chacun se retrouve seul pour se être au calme et reprendre ses esprits, lui expliquant et lui rappelant, par ailleurs, ô combien par le passé chaque dispute était toujours improductive.
En m'enfermant il n'a fait qu'aggraver le problème.
C'était devenu pour lui une habitude et de plus en plus colérique et moi oppressée, nos disputes en venaient jusqu'aux mains.
Violence psychologique puis violence physique, il est allé trop loin, je l'ai quitté après qu'il m'ait violé.
C'est en quoi cet homme même encore aujourd'hui ne gagnerait rien à détruire, il reste dans son jeu, mais il est découvert.
Il s'aveugle lui-même, prisonnier d'un processus qu'il ne contrôle pas, comme il ne contrôle pas son image en réalité puisqu'il s'appuie sur les autres pour se valoriser.
C'est un homme fragile par le seul fait qu'il ne cesse jamais de vouloir gonfler son égo, comme si c'était la seule chose avec laquelle il puisse se retenir pour ne pas sombrer voire se sentir vivant.
Pour ne pas voir de lui ce qu'il déteste tant, un "faible" qui n'a pas su dire non à son père maltraitant.
Il ne se pardonne pas, il fuit, mais il est responsable en ne tuant pas en lui ce père qu'il déteste tant, il le laisse gagner en suivant ses traces.
Il ne montre jamais qui il est vraiment.
C'est un homme superficiel, un disque rouillé qui ne cesse pas de tourner dans le vide.
Il n'en est pas moins dangereux justement.
Ne sachant pas non plus contrôler ses pulsions sexuelles.
Il tente toujours de se donner le beau rôle en le surjouant parce qu'il ne l'a pas et qu'il ne le maîtrise pas puisqu'il est toujours dans l'excessif.
C'est un homme sans personnalité aucune, il s'en invente une.
Une vie gâchée qui en gâche d'autre.
Je le déteste et en même temps je suis triste pour lui.
Triste qu'il n'est pas été aimé et triste qu'il s'y refuse !
Et si il est conscient de ce qu'il fait, il en a encore pour longtemps à se détester et à rejouer toujours la même parade.

Aux dernières nouvelles, il s'est trouvé une nouvelle petite amie...je crains pour elle malheureusement qu'elle ne soit sa prochaine victime.

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