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Écriture et témoignage


Une présence

Publié par Solange sur 15 Juin 2014, 11:50am

Dans mon rêve, je vous offre un livre, dans un autre je vous dépose une lettre. Il est toujours question d'écriture à partager, une histoire, des sentiments et une distance, une requête, celle de la préserver, de ne jamais se rencontrer autrement que par les mots et les silences. Un monde parfait, qui se veut l'être, mais un monde de frustration aussi, comment gérer cela ? Être attirer par un homme me pose toujours problème pour diverses raisons. Je n'ai été que vers des gens qui ne m’attiraient pas, ils n'étaient pas intéressants, je ne sais ce que je faisais là, mais j'y étais. J'entreprenais toujours la rencontre, histoire de maîtriser un peu l'histoire, mon histoire, mais ce n'était jamais vraiment la mienne, ce n'était qu'un essai, qu'un trait mal assuré, une tentative, celle de défier le hasard pour voir si je ne lui trouverais pas un sens. Et ceux qui m'attiraient et qui voulaient bien de moi, je refusais leurs avances, ne pensant pas devoir le mériter, parce que j'ai ma fierté et que je n'aime pas décevoir, ni qu'on me déçoive ! Exigence de merde ! ? Oui et non parce que c'est la mienne et qu'elle elle m'a rendu très souvent service dans la vie, et quelque fois elle me dessert ou est-ce plutôt la peur du désir qui me dessert, qui prend le pas. Parce qu'être violé ce n'est pas contrôler quelque chose qui nous dépasse et ne pas maîtriser renvoi à un sentiment de culpabilité aussi, c'est tout le paradoxe, toute une difficulté à surmonter. Ce n'est pas facile à gérer, on apprend malgré-soi et encore faut-il trouver la bonne personne aussi pour être tranquille, se sentir en sécurité, écouté. Moi je ne peux pas vous avoir dans mon lit, mais comme ami je l'aurais peut-être souhaité (pas dans mon lit mais dans la vie). Je dis peut-être, parce que je ne sais pas de quoi est fait l'avenir. J'ai des envies, des rêves et je ne me fais pas d'illusions pour autant. Je ne sais pas c'est tout.

Si je suis venu vous chercher c'est parce que, de par votre témoignage du passé, vous avez vécu des choses similaires aux miennes. Et puis, je ne suis pas insensible au fait que ayez une âme d'artiste, vous êtes un artiste, un créateur, vous créez des chansons et moi je crée des histoires. Ou tout du moins j'essaie, parce qu'écrire un roman par exemple, qui est un de mes objectifs, ça prend du temps et c'est fastidieux parfois. L'enthousiasme se perd quelques fois dans les difficultés de la vie quotidienne. Quand je commence à écrire je suis sur les chapeaux de roues et après je ralentie pour x raisons et j'abandonne... sans abonner. Je passe à autre chose en laissant en plan ce que j'avais commencé certes, mais avec l'espoir de m'y remettre un jour. Tenir bon le cap, le bon le fil de l'histoire que je souhaite raconter et partager. Résister et remettre le pied à l'étrier.

J'ai longtemps cru que je pouvais m'en sortir seule mais ça va un temps, pas toujours. J'ai besoin d'un ami ou tout du moins d’une présence, une présence suffirait. Il est important d'avoir des retours positifs autrement que venant de soi, être sa propre ressource c'est bien, mais ce n'est pas suffisant.

 

La France est mon passé, la Grèce est une transition, j'envisage de quitter l'Europe. Avec l'espoir de construire, d'obtenir quelque chose, si ce n'est pas le cas, si c'est l'enfer encore une fois, je ne souhaiterais pas passer le cap des 50 ans ! J'ai suffisamment vécu. (c'est ce que je disais à 40 ans lol)

J'en ai marre de trimer pour rien.

Travailler est ce qui m'intéresse, avoir un mari un enfant c'est au second plan parce que c'est de l'ordre du privé d'abord et que ma priorité est mon indépendance et cela sous-entend faire ce que j'aime. L'envie d'un mari, ça va, ça vient ça n'a pas d'importance vraiment en réalité, ça dépend si le manque se fait sentir cruellement ou pas, être toujours seule c'est éprouvant des fois. C'est une épreuve, c'est une résistance aussi et j'aime cette endurance, sauf quand elle devient pesante. Un mari ce n'est pas indispensable, un boulot oui et celui que j'aurais choisis, pourquoi se mettre en échec ?

J'ai besoin d'être rassurer, d'être écouté, et je ne rencontre que des "sexes sur pieds", des ignorants, je vais vers ce que je connais par habitude faute de mieux, eux ne me connaîtront jamais, car ce que j'ai de mieux, ils ne peuvent pas le voir puisqu'ils ne posent aucune question, qu'ils ne cherchent pas à savoir. Ignorants, indifférends connards, abrutis, imbéciles, insensés qu'importe l'adjectif que je pourrais leur attribuer. Moi, je suis lucide, pas toujours sûre de moi, mais lucide, je sais qui je suis et d'où je viens.

Alors je viens vers vous, sachant que même avec vous rien ne se fera, pas de risque, mais c'est un choix qui ne me déçois pas, c'est un choix que je désire. C'est avec vous que je veux échanger quelques mots et avec personne d'autre pour le moment, en attendant évidemment de croiser quelqu'un d'autre me semblant intéressant et avec qui je pourrais discuter également. Donc, vous êtes le premier et je n’espère pas le dernier avec qui je souhaiterais discuter, là comme ça simplement, sans rien attendre, sans rien demander.

Ou presque...

Vous êtes un photographe qui est là avec son appareil photo et vise des cibles, il ne va pas à leur rencontre, si ce n'est que par le biais de son objectif, rester à distance. Il ne s'engage pas. Si je n'avais qu'une chose à vous demander, ce serait celle d'être présent tout en gardant vos distances. Vous êtes inaccessible, je le suis tout autant, pour vous, pour les autres, je ne suis pas disponible. Mon objectif ce n'est pas vous, c'est moi. Moi je vous demande de prendre note de mon existence seulement, pas de la partager, pas de m'aimer évidement, comme pour l'amitié, cela ne se demande pas. Et au vu de ce que nous sommes l'un et l'autre et de nos priorités, cela ne peut pas arriver. Je suis écrivain, c'est tout ce que j'ai à partager. Je veux un mari et des enfants, les enfants c'est trop tard, un mari ? Je ne le chercherais plus lorsque j'aurais accompli qui je suis, je suis écrivain, et tant que je ne suis pas un livre achevé, à présenter et à vendre dans une librairie, je n'existe pas (je ne serais pas complète). C'est en cela que la rencontre, que toute rencontre est impossible. Il n'y a que sur ça que je compte exister, parce que c’est la seule chose importante existante en moi, la seule chose qui me motive, la seule chose qui me maintienne encore en vie. Le reste je ne l'ai pas, quoiqu'il en soit, mais ça oui, ça, ça reste indélébile, c'est moi, ma nature, mon identité. Je suis ma propre source, ressource, c'est ce en quoi le fait d'être malade physiquement est injuste, une double injustice ! Parce que j'ai besoin de mon énergie, pour travailler et avancer !

Des fois je décourage, je fais comme-ci cela ne comptait pas, pas vraiment. Après tout, à part moi, qui suis-je pour les autres ? Une absence et ils le sont aussi pour moi, alors ? Traverser la vie, comme traverser un désert, toujours seule est difficile, pesant, je n'abandonne pas pour autant, alors quelques fois, je ne dirais pas non si vous vous manifestiez de temps en temps. Cela n'engage rien, puisque rien n'arrivera jamais au-delà de ça.

Je ne peux pas faire semblant avec vous, je ne le veux pas parce que vous n'êtes pas né de la dernière pluie. Et que les quelques points communs que nous avons, sont les seules choses qui me font dire pourquoi pas ? Pourquoi pas vous, puisque vous, vous vous en êtes sorti et que moi je suis toujours là. Pourquoi ne pas tenter ma chance, avec quelqu'un que je n'aurais pas rencontré autrement qu'en allant le chercher, même maladroitement et simplement discuter avec lui, peut-être apprendrais-je quelque chose ?

C'est ce sérieux qu'il y a en vous, cette noblesse (je ne saurais dire pourquoi) quelque chose qui fait que, qui m'attire chez vous et qui il y a en moi, mais je peux me tromper. Nous sommes deux parfaits inconnus, je ne sais pas jusqu'où va la lucidité sur nous-mêmes et sur ce qui nous entoure, mais j'aurais bien aimé la partager.

Je pourrais tomber amoureuse de vous, c'est ce que je me dis quelque fois, et je déteste cela, je déteste cette idée. Je sais par expérience que si cela arrive un jour, cela ne marchera pas dans les deux sens, je rentrerais bredouille, avec le poids d'une absence supplémentaire. Et vous, vous n'auriez rien gagné, ni perdu, si ce n'est un peu de temps comme moi. Mais, c'est surtout parce que je ne suis pas là pour ça que je n'aime pas cette idée, que je n'aime pas y penser, c'est joli à rêver c'est tout, parce que dans les rêves tout est parfait. Pesant le pour et le contre, je sais à quoi m'en tenir déjà et parce que je ne suis pas un cul (entre amour et cul il y a une différence pour moi cependant), mais un cerveau entrain de trimer, pour arriver sur le rivage avec un livre, ou sur le rivage pour écrire ce livre, je ne sais pas dans quel ordre cela peut-il se faire, les deux : s'en sortir et écrire, écrire et s'en sortir ! Je ne sais pas si ce rêve je l'atteindrais, mais c'est mon feu intérieur, je ne peux pas y déroger. Ce sera lui ou la maladie, c'est là que ça se joue, que se joue la partie, la dernière ! Je me donne toujours des échéances et comme je vieillis, il n'y en aura pas 36 !

Je pèse le pour et le contre, je me dis que la marge de manœuvre est mince, je ne crois pas au miracle, j'ai de l'espoir c'est tout. Le livre ou la maladie, deux portes de sorties qui n'ont rien à voir l'une avec l'autre...Advienne que pourra.

Je suis plus optimiste que celles et ceux qui voudrait voir en moi de la folie ! Je ne me laisse condamner par personne, là est ma force, une force tranquille, qui dit sans le dire, d'aller se faire voir à ceux ne croyant pas en moi. Je prends mon temps, je ne suis pas faite pour les chocs frontaux, une des raisons pour laquelle sans doute je n'aime pas la boxe. Je serais plutôt Arts Martiaux ! :)

Je vous quitte avec le sourire.

À M.Z

 

PS : dans les Arts Martiaux il y aussi des chocs, mais la philosophie n'est pas la même, les règles sont différentes, moins rustres semble t-il, je ne pratique pas.

Une présence : la musique des mots, celle que je recherche, m'anime et me transporte.

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